Les enfants, bâtisseurs de demain, nécessitent une attention particulière en matière de santé cognitive pour construire une société durable, solide et épanouissante. Les troubles neurocognitifs, en constante progression, proviennent des facteurs environnementaux, alimentaires, physiques, socioaffectifs et génétiques, mettant en lumière l'importance d'une prise en charge globale dont nous explorerons quelques pistes naturelles susceptibles d’aider.
Au Québec, la prévalence des troubles neurocognitifs reflète une situation préoccupante : les diagnostics de TDA/H1 ont quadruplé en 20 ans et 27,7 % des enfants entrant à l’école présentent des fragilités développementales. L’augmentation des demandes de diagnostics ne peuvent tout expliquer.
La cognition et les facteurs d'influence
La cognition est l'ensemble des fonctions cérébrales exercées quotidiennement, comme la capacité d’apprendre, la gestion des émotions ou la résolution de problèmes.
Plusieurs éléments importants l’influencent :
- l’environnement (pollutions, champs électromagnétiques, produits chimiques…)2 3
- les facteurs physiologiques et biochimiques (troubles métaboliques, polymorphismes, carence nutritionnelle, additifs alimentaires…)
- les facteurs physiques (posture, oxygénation, sédentarité…)
- les facteurs psychologiques (isolement, gestion d’émotions, hypersensibilité…)
D’autres pistes épigénétiques tels que les médicaments, les écrans4 et la lumière bleue doivent également être considérées.
Premièrement ne pas nuire, est un principe fondamental dans la philosophie d’Hippocrate. C’est ainsi que retirer les perturbateurs neurologiques devient essentiel. On ne peut résoudre un déséquilibre en conservant les mêmes conditions qui l’ont créé.
Pistes d'approche
L’hydratation joue un rôle clé dans le maintien des fonctions cérébrales. Une déshydratation, même légère, affecte la concentration et l’humeur. La neuroinflammation et l’équilibre de l’axe cerveau-intestin impactent la santé cognitive5 et sont le reflet de nos habitudes. L’intestin, considéré comme notre deuxième cerveau, produit et stocke une partie des neurotransmetteurs, 90 % de la sérotonine, 50 % de la dopamine. Un microbiome harmonieux promeut une bonne cognition. Des plantes médicinales comme l’artémise6 et le noyer noir7, aux propriétés anti pathogènes et antiinflammatoires, ainsi que des régimes alimentaires tels que GAPS8 ou AIP9 , soutiennent cet équilibre. Renforcer les muqueuses intestinales grâce à l’aloès, la réglisse, la L-glutamine, le collagène et les omégas-3 peut également être bénéfique.
Mentionnons que stimuler le nerf vague améliorera l’état de l’organisme. Des pratiques telles que l’hormèse (exposition à des stress modérés pour créer une réponse adaptative), les respirations contrôlées (ex. : méthode 4-7-8), le fredonnement ou le gargouillement contribuent à cet équilibre.
Ces bases étant établies, soutenir les fonctions cognitives devient profitable. Par exemple, l’hysope d’eau10, pour améliorer la mémoire, nourrir les cellules gliales et réduire le stress oxydatif ou le basilic sacré11, pour ses propriétés adaptogènes et équilibrantes glycémiques; intéressant dans certains cas d’hyperactivité reliés à la glycémie. Selon le profil, des champignons médicinaux comme le reishi ou la crinière de lion12 soutiendront la neuroprotection, l’apaisement de l’inflammation et l’équilibre glycémique13. En olfactothérapie, des huiles essentielles comme le ylang-ylang14, pour calmer et équilibrer, le petit grain bigaradier15 pour apaiser l’anxiété et favoriser le sommeil ainsi que le romarin type cinéole16 pour soutenir les fonctions cognitives seront bénéfiques. Plusieurs nutriments tels que la phosphatidylcholine et la L-carnitine, essentiels à la transmission synaptique et l’énergie cellulaire sont à considérer.
La résilience mitochondriale est essentielle au bon fonctionnement de nos cellules et nos systèmes biologiques. Puisque tout est interrelié, d’autres thérapies sont souvent nécessaires :
- les réflexes primitifs
- le neurofeedback
- corriger la posture
- la vision
- etc., selon le cas.
Pour conclure
En résumé, une approche multidisciplinaire prenant compte de l’être dans sa globalité est un point tournant pour la santé cognitive. Avec l’éducation et l’accompagnement personnalisé, il est possible de créer des conditions propices à l’épanouissement cognitif et émotionnel des enfants, ces futurs piliers.
Cet article transmet uniquement des informations générales qui ne remplacent pas les recommandations ni les soins d’un professionnel de la santé. L’effet des produits présentés dans ce texte peut varier d’une personne à l’autre; certains d’entre eux peuvent être contre-indiqués pour vous et susceptibles d’interagir avec vos médicaments si vous en prenez. Dans le cas où vous êtes suivi pour un problème de santé, consultez un professionnel de la santé avant de les intégrer à votre alimentation.
Références :
[1] INSPQ 2015-2016
[2] stephanieseneff.net/publications-2
[3] Narbonne J-F. (2010). Sang pour sang toxique: PCB, téflon, dioxines, mercure
[4] Desmurget M. (2013). TV LOBOTOMIE : LA VÉRITÉ SCIENTIFIQUE SUR LES EFFETS DE LA TÉLÉVISION
[5] Rueff, 2023
[6] Artémisia annua
[7] Juglans nigra
[8] Gut and Psychology Syndrome du Dr. Natasha Campbell-McBride.
[9] AutoImmune Protocole
[10] Bacopa monnieri aussi appelé brāhmī
[11] Ocimum sanctum aussi appelé tulsi
[12] Ganoderma lucidum et Hericium Erinaceus
[13] Hobbs, Christopher. Medicinal mushrooms, the essential guide. 2020.
[14] Cananga odorata
[15] Citrus aurantium ssp. aurantium
[16] Rosmarinus officinalis cineoliferum